Une
monstruosité constitutionnelle
Dans Le Monde du 20 décembre, Martin Wolf dit (voir ici) :
« la Commission (composée de bureaucrates non élus) pourrait imposer des
sanctions à des gouvernements élus alors même que ceux-ci sont soumis à de
fortes pressions. Que fera la Commission s'ils refusent de plier ? Elle en
prendra le contrôle ? La réponse est : oui. Et il s'agit là d'une monstruosité
constitutionnelle. ».
La
gauche comme la droite veut confisquer le pouvoir entre deux élections
Le Monde (voir ici)
pose la question suivante à Montebourg : « Jean-Pierre Chevènement plaide pour la tenue d'un référendum sur le
traité européen. Etes-vous d'accord ? ». Réponse de
Montebourg : « Nous n'en sommes pas là. François Hollande a défendu
la renégociation avant toute ratification. Il a expliqué que la gauche au pouvoir
s'opposerait à ce traité dangereux économiquement et idéologiquement aveugle
qui fait du fédéralisme une punition, remplace les Parlements par des tribunaux
et continue à faire la politique des marchés contre les peuples ».
Remarquez que Montebourg ne promet pas de référendum en cas de victoire de la gauche. Si Hollande devient président, le traité sera renégocié, mais le peuple continuera sans doute d’être réduit au silence. Et je ne parle même pas d’introduire un véritable droit de référendum (plutôt que de simplement octroyer exceptionnellement un référendum).
Aucune
légitimité, ni aucune crédibilité
La merkozyctature n’a aucune légitimité pour modifier les
traités ou en signer de nouveaux sans consultation populaire. Mais elle n’a aucune
crédibilité non plus. Chacun sait comment les traités sont maltraités comme des
chiffons. Comme les autorités n’ont plus de crédibilité, la seule façon d’établir
des traités crédibles, c’est qu’ils soient signés par ceux qui disposent de la
légitimité : les peuples des pays membres.
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