Court-circuiter
l’Etat
Si les élus au pouvoir refusent d’introduire la
démocratie semi-directe, il s’agirait d’organiser les droits populaires indépendamment
de l’Etat. Concrètement, il s’agirait de commencer par le plus petit pas qui
soit efficace : organiser d’abord un référendum pour l’introduction d’un
véritable droit d’initiative qui permettrait de modifier la Constitution.
Ensuite, si ce référendum est accepté lors de la votation populaire organisée
par la société civile, il s’agirait d’assurer son fonctionnement en assurant le
contrôle des signatures et l’organisation des votations populaires sur les
sujets soumis au peuple.
Comme
si c’était des votations officielles
Il est crucial que les votations soient organisées le
plus possible comme elles le seraient si les élus avaient accepté d’introduire les
droits populaires. Il ne s’agit donc pas d’organiser un référendum sur
internet. Il faut utiliser les listes électorales (selon wikipédia,
elles
sont publiques : tout électeur d’une commune peut obtenir une copie de la
liste électorale).
A
quoi bon organiser une votation si elle n’est pas reconnue par l’Etat ?
Une votation où le peuple n’a pas un pouvoir décisionnel
est fondamentalement bidon. C’est pourquoi il est crucial d’être clair sur le
fait que le référendum organisé par la société civile n’est pas encore le
véritable référendum : ce n’est qu’un moyen pour obtenir un véritable
référendum. Mais ce moyen peut être particulièrement puissant pour plusieurs
raisons. A l’extrême, on peut imaginer que ce soit le début de la création d’un
nouvel Etat qui viderait peu à peu de sa substance l’ancien Etat. De façon plus
réaliste, on peut espérer que ces référendums organisés par la société civile fassent
pression sur les élus. De toute façon, cela ferait connaître la démocratie
semi-directe et serait l’occasion d’un utile apprentissage de la véritable démocratie : le peuple
prendrait l’habitude de réfléchir sérieusement et de façon synchronisée sur des
sujets plutôt que de choisir uniquement des personnes. Cette révolution
non-violente pourrait se faire graduellement au fur et à mesure que le nombre
de citoyennes et de citoyens participant à ces votations augmenterait. Tant que
ce nombre n’est pas représentatif, cela resterait malheureusement folklorique.
La
priorité, c’est les élections présidentielle et législatives de 2012
Dans l’immédiat, la priorité est de mettre les candidats
aux élections de 2012 sous pression pour qu’ils s’engagent à promouvoir une
véritable démocratie (voir ici).
Mais si nous perdons cette bataille, il faudra alors sérieusement envisager d’utiliser
la dynamique ainsi enclenchée pour organiser les droits populaires
indépendamment de l’Etat.
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